Auteur/autrice : admin

Dans l'étude précédente nous avons vu que pour connaître Dieu, nous devons passer par Jésus-Christ. C'est ce que Jésus dit de lui même à Thomas et Philippe, deux de ses disciples, en Jean 14, un échange que l'évangéliste Jean a placé à la veille de la mort de Jésus :

14 1Que votre cœur ne se trouble pas. Mettez votre foi en Dieu, mettez aussi votre foi en moi. 2Il y a beaucoup de demeures dans la maison de mon Père. Sinon, vous aurais-je dit que je vais vous préparer une place ? 3Si donc je m’en vais vous préparer une place, je reviens vous prendre auprès de moi, pour que là où, moi, je suis, vous soyez, vous aussi. 4Et là où, moi, je vais, vous en savez le chemin.
5Thomas lui dit : Seigneur, nous ne savons pas où tu vas ; comment en saurions-nous le chemin ? 6Jésus lui dit : C’est moi qui suis le chemin, la vérité et la vie. Personne ne vient au Père sinon par moi. 7Si vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Et, dès maintenant, vous le connaissez et vous l’avez vu.
8Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. 9Jésus lui dit : Il y a si longtemps que je suis avec vous et tu ne me connais pas, Philippe ? Celui qui m’a vu a vu le Père...
(NBS)

Jésus appelle ses disciples à avoir foi (c'est-à-dire confiance) en Dieu, et il leur explique que pour avoir confiance en Dieu ils peuvent lui faire confiance à lui. Mais de quelle foi ou confiance parle-t-il ? Il leur parle d'une place préparée pour eux et qu'il reviendra les chercher... C'est mystérieux et il serait vain de tenter de spéculer sur ce que représente précisément cette place. Mais ce que Jésus dit c'est qu'il va mourir (il s'en va) et qu'il va revenir. Personne ne meurt et ne revient ! Si quelqu'un le fait alors il est digne de confiance pour répondre à nos questions existentielles. Il est digne de pourvoir dire qu'il est le chemin (vers Dieu), la vérité et la vie. Quelques versets plus loin, Jésus dit à l'ensemble des disciples réunis autour de lui :

12Amen, amen, je vous le dis, celui qui met sa foi en moi fera, lui aussi, les œuvres que, moi, je fais ; il en fera même de plus grandes encore, parce que, moi, je vais vers le Père... (Jean 14,12 - NBS)

Si Jésus est le chemin c'est en deux sens différents :

- d'abord il montre le chemin de la vie, c'est à dire d'une vie par delà la mort.

- ensuite il montre le chemin de la vie, c'est à dire un exemple pour vivre ici et maintenant.

Et les deux sont liés. C'est en vivant pleinement ici et maintenant, comme Jésus l'a fait pendant sa vie que nous pourrons le rejoindre là où il est, à cette place qu'il a préparée. Comme dit par deux fois le nouveau testament : Jésus est le premier né d'entre les morts (Colossiens 1,18 ; Apocalypse 1,5). S'il est le premier, c'est que d'autre suivront.

Ainsi Jésus est l'exemple, celui auquel nous aspirons de ressembler1 : son amour pour les autres doit devenir notre amour pour les autres, son engagement contre l'injustice doit devenir notre engagement, son authenticité doit devenir notre authenticité, sa spontanéité notre spontanéité, sa conscience claire la nôtre aussi... Cependant si nous sommes amenés à intégrer l'humanité, nous ne sommes pas appelés à nous sacrifier pour les autres2 comme lui l'a fait.

 

Dans un autre style littéraire, l'apôtre Paul disait à ses frères habitant dans la ville de Corinthe que lorsqu'il est venu leur annoncer la bonne nouvelle de Jésus :

Pour ma part, mes frères, lorsque je suis venu chez vous, ce n’est pas avec une supériorité de langage ou de sagesse que je suis venu vous annoncer le mystère de Dieu. Car j’ai jugé bon, parmi vous, de ne rien savoir d’autre que Jésus-Christ – Jésus-Christ crucifié. (1Corinthiens 2,1-2 - NBS)

Le principe de base se répète inlassablement au cours du nouveau testament : le mystère3 de Dieu c'est Jésus-Christ, c'est-à-dire le Jésus qui nous donne un exemple d'humanité parfaite, et Jésus-Christ crucifié qui nous montre jusqu'à quel point Dieu est prêt à s'investir pour établir une relation avec nous : jusqu'au point de se vider de lui-même ! (2Corinhtiens 8,9 ; Philippiens 2,7 ; cf. Esaïe 53,12). Jésus-Christ est le chemin, Jésus-Christ crucifié est le message.

Dans l'étude précédente nous proposions de lire un évangile en se demandant comment Jésus montrait Dieu, aujourd'hui nous pouvons poursuivre notre méditation en lisant un autre évangile (pour varier) et comprendre :

Comment Jésus-Christ peut-il inspirer ma vie dans ce monde ?

Pour cela il est utile de se réjouir de ce qui va déjà dans le sens de Jésus, tout en acceptant de voir ce qui ne lui ressemble pas :

Comment puis-je me laisser transformer par son Esprit4 ?

Nous en reparlerons dans les études suivantes.


Notes

1- Ressembler est plus fort qu'imiter. Imiter consisterait à reproduire à l'identique ; ce serait "singer" en quelque sorte. Ressembler consiste à intégrer en nous l'Esprit de Jésus par la méditation des écritures ; il s'agit plus d'adapter la sagesse de Jésus à notre propre situation personnelle plutôt que de reproduire des gestes ou des attitudes de manière stéréotypées. Ce que nous devons intégrer c'est l'huamnité parfaite de Jésus. Sa part divine ne nous concerne pas (voir plus loin).

 

2- Seul Jésus est "sauveur" (nous préciserons ce que cela veut dire un peu plus tard). Ce que nous devons sacrifier n'est certainement pas notre personne, mais les limites humaines que nous mettons à notre vie et qui nous empêchent de nous épanouir dans notre humanité : amour, engagement, spontanéité, authenticité, conscience. Ce sont ces limites que nous devons crucifier. Jésus, ne nous appelle pas à la soumission ou à l'obéissance mais à nous développer à son image c'est à dire être cette image de Dieu dont parle Genèse 1,26 et dont Paul parle aussi en 2Corinthiens 3,16 en disant que c'est l'Esprit qui développe cette image en nous (voir aussi Galates 5,1.13.22-26).

 

3- Mystère vient du grec mustèrion qui veut dire "chose cachée ou secrète". Paul annoce le mystère de Dieu. Non pas parce qu'il a une compétence particulière pour lever les secrets mais parce qu'il a compris la signification de la mort de jésus sur la croix (voir quelques verset avant en 1Corinthiens 1,18-25).

 

4- Être transformé par l'Esprit de Jésus n'a rien de magique. Il s'agit de penser comme Jésus. Mais il n'est pas possible de le décider de manière consciente et cognitive. Cela passe par la méditation (lecture de la Bible, prière, partage avec d'autres chrétiens, lecture de livres d'édification spirituelle bien choisis).

 

Dans l'étude précédente sur la Bible nous avons lu une bonne partie du prologue de l'évangile de Jean. Ce texte dit que:

18Personne n’a jamais vu Dieu ;
celui qui l’a annoncé, c’est le Dieu Fils unique qui est sur le sein du Père.
(Jean 1,18 - NBS)

Dieu est invisible... bien plus : en réalité il est totalement inaccessible aux humains. Cela nous ramène à notre statut de créature, limitée dans le temps (nous sommes mortels) et dans l'espace (nous sommes "petits").

 

La question qui se pose maintenant est celle-ci : si je suis "incapable" d'approcher Dieu, cela veut-il dire qu'il n'y a aucun espoir pour l'humanité si ce n'est de profiter du moment présent ?

 

Dans cette question nous voyons la connexion entre les aspirations existentielles des humains et la notion de "Dieu". Pour répondre, avançons pas à pas.
Ce verset que nous venons de lire donne un début de réponse. Il dit que Dieu est à la fois Père et Fils. Si nous ne pouvons pas approcher Dieu le Père parce qu'il est inaccessible, nous pouvons approcher Dieu le Fils unique dont le Nouveau Testament nous dit qu'il est Jésus-Christ. C'est une "bonne nouvelle" (en grec on dirait que c'est un "évangile"). Par le Fils Jésus-Christ Parole de Dieu, nous pouvons avoir accès à Dieu, non pas en étant super-spirituels et vertueux, capables d'élever notre âme jusqu'à Dieu, mais parce qu'en Jésus-Christ Dieu descend vers nous. Lorsqu’il vivait sur terre Jésus dit :

Celui qui met sa foi en moi, ce n’est pas en moi qu’il met sa foi, mais en celui qui m’a envoyé ; et celui qui me voit voit celui qui m’a envoyé. (Jean 12.44–45 - NBS)

Le concept de "Dieu" si vertigineux nous devient accessible grâce à Jésus-Christ : quand je vois Jésus qui aime les exclus, je vois Dieu qui aime les exclus. Quand je vois Jésus qui refuse de condamner la femme adultère, je vois Dieu qui pardonne. Quand je vois Jésus chasser les marchands du temple, je vois Dieu qui s'oppose à la religiosité mal placée. Quand je vois Jésus accepter l'humiliation la torture et le supplice, je vois Dieu qui s'humilie et s'abaisse pour rester accessible même aux plus endurcis des hommes...

Voilà comment nous pouvons à voir confiance en Dieu : à travers Jésus nous pouvons savoir qui il est et entrer en relation spirituelle avec lui. Et tout simplement, "faire confiance", c'est ce que la Bible appelle "avoir la foi".

Je terminerai sur ce mot "spirituel" : il rapporte à l'Esprit. Jean le Baptiseur dit de Jésus :

Celui qui a reçu son témoignage a certifié que Dieu est vrai ; car celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, parce qu’il donne l’Esprit sans mesure. (Jean 3.33-34 - NBS)

L'Esprit permet de Parler au nom de Dieu. Jésus avait l'Esprit sans mesure et il pouvait parler et agir au nom de Dieu. Si nous adoptons l'Esprit de Jésus alors nous pouvons parler au nom de Jésus et donc au nom de Dieu, au nom du Père et au nom du Fils. Être spirituel c'est cela : faire sien l'Esprit de Jésus. Il n'y a rien de magique et encore moins d'ésotérique dans la spiritualité. Lorsque Jésus dit :

Moi, je demanderai au Père de vous donner un autre défenseur pour qu’il soit avec vous pour toujours, l’Esprit de la vérité, que le monde ne peut pas recevoir, parce qu’il ne le voit pas et qu’il ne le connaît pas ; vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure auprès de vous et qu’il sera en vous. (Jean 14,16–17 - NBS)

il ne dit pas que quelque chose de magique va se passer. Il fait référence à un futur qui dans la narration est le lendemain et qui correspond à sa mort sur une croix. Et il dit que ceux qui comprendrons ce qui se passe à la Croix (nous en parlerons à l'étude suivante), recevrons l'Esprit Saint et pourrons vivre avec lui. Le Jésus terrestre aura fini sa mission, mais l'Esprit de Jésus demeure en nous.

 

A l'issue de cette (très) petite étude sur Dieu, nous savons maintenant que Jésus le Fils est notre porte d'accès à Dieu le Père et que si nous acceptons Jésus ainsi alors nous pouvons travailler à faire grandir en nous l'Esprit de Jésus. C'est précisément cela la vie spirituelle dans la foi, c'est précisément cela vivre en tant que chrétien, c'est-à-dire en tant que "petit Christ".

A ce point de l'étude, il est nécessaire de lire un des quatre évangiles en gardant en tête au cours de la lecture cette question :

"Comment Jésus me montre-t-il Dieu ?"

La Bible est une collection d'écrits anciens dont certains s'appuient sur des traditions orales encore plus anciennes (comme les écrits constituants la Torah, ou bien les évangiles). Cette collection peut servir à plusieurs usages : historique, archéologique, théologique, exégétique, éthique... Mais les multiples auteurs que  la Bible nous propose de rencontrer ont tous en premier lieu écrit pour parler de Dieu et de leurs manières diversifiées d'être en relation avec Lui.  Le but des auteurs et de ceux qui ont compilés leurs écrits pendant environ 10 siècles était de transmettre aux générations après eux des indications sur la manière de chercher et rencontrer Dieu. Pour un usage spirituel nous ne nous intéressons pas à ce qui est historique ou non, seulement à ce que les auteurs bibliques ont voulu nous transmettre sur la spiritualité.

La Bible contient deux grandes parties : le premier testament, et le second, souvent appelés Ancien et Nouveau. Le second est une réactualisation de l'Alliance entre Dieu et les humains après ce qu'on peut appeler "l'évènement Jésus-Christ" dont aucun historien sérieux ne doute aujourd'hui.

 

Mais comment peut-on se servir de la Bible aujourd'hui ? N'est-elle pas dépassée ? Ne témoigne-t-elle pas d'un mode de pensée trop éloigné de la pensée moderne ? Bien sûr, si l'on veut absolument raisonner comme un auteur biblique aujourd'hui, cela pose des difficultés. Car la bible ne nous parle pas du fonctionnement du monde physique mais du fonctionnement de l'esprit : elle nous guide vers une sagesse spirituelle. Pour répondre à cette question entrons dans le texte, car la Bible contient en elle-même des piste pour sa compréhension :

Veille sur toi-même et sur ton enseignement ; demeure dans tout cela.
Car en agissant ainsi, tu sauveras et toi-même et ceux qui t’écoutent
(1Timothée 4,16 - NBS1)

Ce verset nous introduit dans la sagesse biblique : si je crois, au sens spirituel du terme, ma vie doit être en accord avec ce que je crois, surtout si je partage ce que je crois autour de moi. Ce verset invite à "veiller" à être cohérent entre ce que je crois et ce que je fais de ma vie. La spiritualité n'a d’intérêt que si cela impacte ma vie quotidienne. Elle ne peut pas être purement intellectuelle, ni même purement émotionnelle, l'alliance des deux doit se retrouver dans notre comportement.

 

Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour réfuter, pour redresser, pour éduquer dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit à la hauteur, parfaitement équipé pour toute œuvre bonne (2Timothée 3,16-17 - NBS)

Pour simplifier ici : "toute écriture" correspond à "la Bible"2.

Si toute écriture est inspirée de Dieu, alors la Bible possède une autorité. Mais cela ne veut pas dire que les écritures par elles-mêmes sont divines. On adore Dieu, pas les écritures ! Ainsi l'autorité de la Bible est une autorité de moyens : elle nous donne le moyen de vérifier si ce qu'on entendre dire sur Dieu est juste (cf. Actes 17,11) et elle sert de base commune pour parler de Dieu entre nous. Cela veut dire que l'autorité de la bible s'exerce de manière spirituelle. Elle n'a donc pas d'autorité ni scientifique, ni historique, ni morale.

 

Mais alors, comment respecter l'autorité de la Bible ? C'est assez simple à comprendre grâce au prologue de l'évangile de Jean :

1Au commencement était la Parole ; la Parole était auprès de Dieu ; la Parole était Dieu.
2Elle était au commencement auprès de Dieu.
3Tout est venu à l’existence par elle, et rien n’est venu à l’existence sans elle.
Ce qui est venu à l’existence 4en elle était vie, et la vie était la lumière des humains.
5La lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres n’ont pas pu la saisir.
[...]
9La Parole était la vraie lumière, celle qui éclaire tout humain ;
elle venait dans le monde. 10Elle était dans le monde, et le monde est venu à l’existence par elle,
mais le monde ne l’a jamais connue. 11Elle est venue chez elle, et les siens ne l’ont pas accueillie ;
[...]
14La Parole est devenue chair ; elle a fait sa demeure parmi nous, et nous avons vu sa gloire, une gloire de Fils unique issu du Père ; elle était pleine de grâce et de vérité.
[...]
17car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ.
18Personne n’a jamais vu Dieu ; celui qui l’a annoncé, c’est le Dieu Fils unique qui est sur le sein du Père.
(Jean 1,1-18 - NBS)

En parlant de Parole (logos) qui éclaire l'humanité l'évangéliste parle de Jésus-Christ. Pas seulement de Jésus, ni seulement du Christ. Car il donne ici une des premières interprétations de la signification de "l'évènement Jésus-Christ" : il est la Parole de Dieu (en grec le logos).

Si Jésus-Christ est la Parole de Dieu, il nous "dit" Dieu, il l'annonce. Mais alors à quoi sert la Bible si c'est Jésus qui parle de Dieu de manière la plus vraie ? Et bien la Bible sert à rencontrer la Parole de Dieu. Elle n'est pas la Parole de Dieu, mais elle en est le médium elle la porte.

Une petite parabole permet mieux de saisir : si je veux voir la lumière à l'extérieur de chez moi, je regarde par la fenêtre. Bien évidemment ce n'est pas  la fenêtre elle même que je regarde, mais la lumière que je vois à travers elle. Si je n'avais pas de fenêtre, je ne pourrais pas voir la lumière, mais si j'en ai une je peux voir de l'autre côté. Ainsi le texte n'a pas d'importance en lui-même : ce qui est spirituellement important dans la Bible n'est pas la Bible elle-même mais Celui dont elle parle.

L'autorité de la Bible réside en ceci que : sans la Bible je ne pourrais pas accéder à Jésus-Christ-Parole-de-Dieu.

nous vous proposons de commencer par le commencement et de prendre le temps de

Lire un évangile en entier3


Notes

1- NBS veut dire "Nouvelle Bible Second". C'est une des multiples traductions de la Bible en français. Nous pensons qu'elle représente le meilleur compromis entre les textes originaux écrits en hébreux (pour le premier testament) et en grec (pour le segond) et le rendu de la traduction en français. Certaines traduction insiste plus sur la fluidité du français au risque d'induire des interprétations, comme par exemple la NFC "Nouvelle Français Courant" ou la S21 "Second 21". D'autres tentent de rendre le texte plus fidèlement au risque d'une difficulté de lecture en français, et sans jamais pouvoir rendre vraiment toutes les nuances de la langue originale, comme par exemple la Bible Chouraqui (du nom du traducteur).

 

2- Quand l'auteur de la deuxième lettre de Paul à Timothée (qui n'est probablement pas Paul lui-même mais plutôt un de ses disciples de deuxième génération qui en appelle à l'autorité de Paul) écrit cela, il a en tête le premier testament. Il est probable qu'il ne connaisse du nouveau testament écrit que quelques lettres de Paul peut-être un évangile. Mais les premiers chrétiens ont vite perçu que leurs propres écrits pouvaient être "inspirés" comme en témoigne 2Pierre 3,15-16 qui parle des écrits de Paul comme faisant partie des écritures.

 

3- Si lire est difficile pour vous, nous vous suggérons d'écouter l'évangile lu par quelqu'un d'autre. Par exemple : Evangile de Jean version Parole de Vie (PDV).

À quoi pensez-vous lorsque vous entendez le mot "justice" ? Il y a environ un an, j'ai été amené à m'interroger sur ma compréhension de la nature de la justice dans la Bible et dans ma vie quotidienne. J.P. Tynes a parlé dans un cours de l'idée que le mot utilisé pour "justice" dans l'Ancien Testament est porteur d'un concept culturel profondément ancré. L'idée était que ce concept était davantage lié au respect de la relation entre deux personnes qu'au respect d'un code légaliste. En pensant comme un Juif de l'Ancien Testament, même deux voleurs pouvaient être considérés comme "justes" dans leur relation si celle-ci était caractérisée par le partage, l'équité, la camaraderie et la loyauté.

C'était une pensée intrigante qui a ébranlé les fondements de ma façon de considérer la justice absolue que j'avais toujours vue dans la nature et la loi de Dieu. En outre, il m'est apparu que la compréhension approfondie de ce concept pourrait transformer la façon dont nous nous voyons en tant que chrétiens et l'importance des relations dans notre vie quotidienne. J'ai entrepris d'étudier cette curiosité par moi-même et ce que j'ai trouvé a fait plus pour révolutionner ma propre conception de Dieu et de l'église que toute autre compréhension de la Bible.

La justice dans l'Ancien Testament

Lorsque j'ai entrepris les recherches sur ce concept pour voir s‘il tenait la route, les résultats ont été surprenants. Les six dictionnaires théologiques de l'Ancien Testament contiennent tous une partie sur la "justice" dans les termes décrits ci-dessus. J'ai inclus ici un extrait de l'une de ces références parce qu'il présente cela plus succinctement que je ne pourrais le faire avec mes propres mots :

La "justice", telle qu'elle est comprise dans l'AT, est un concept profondément hébraïque, étranger à l'esprit occidental et en désaccord avec la compréhension commune du terme. L'incapacité à comprendre sa signification est peut-être la cause principale de la vision de la religion de l'AT comme "légaliste" et éloignée de la bienveillance du NT.

La "justice" est plutôt, dans l'Ancien Testament, l'accomplissement des exigences d'une relation, que cette relation soit avec des hommes ou avec Dieu. Chaque homme vit avec une multitude de relations : le roi avec le peuple, le juge avec les plaignants, les prêtres avec les fidèles, l'homme du peuple avec sa famille, le membre de la tribu avec la communauté, la communauté avec l'étranger résident et le pauvre avec Dieu. Et chacune de ces relations s'accompagne d'exigences spécifiques, dont le respect constitue la justice.

Extrait de "Righteousness" par E. R. Achtemeier
dans Interpreter I Dictionary #the Bible, Abingdon Press 1962, volume 4, pp.80-85.

Cette idée se retrouve dans des passages comme le Psaume 40.11 où David dit : "Je ne couvre pas ta justice au fond de mon coeur, Je parle de ta constance et de ton salut."1 La justice de Dieu est assimilée à sa fidélité dans les relations et au fait qu'il sauve ou secourt ceux qu'il aime. Dans le psaume 65, nous voyons que Dieu répond "par des actions redoutables avec justice" en pardonnant à ceux qui sont accablés de péchés et en les comblant de bonnes choses de sa maison. Dans le psaume 103. 6, la justice de Dieu signifie son engagement envers les opprimés. La justice n'est manifestement pas utilisée pour signifier que Dieu obéit à un code moral abstrait, mais qu'il est fidèle dans ses relations.

Esaïe 32. 1-2 envisage le Royaume de Dieu à venir comme un royaume dans lequel "un roi régnera pour la justice quant aux princes, ils gouverneront pour l’équité", et où "chacun sera comme un abri contre le vent, Et une cachette contre l’averse violente, comme des canaux d’irrigation dans un lieu desséché, comme l'ombre d'un roc massif dans une terre épuisée. " Le Royaume de justice est un royaume où le roi sera engagé dans ses relations avec son peuple. Les dirigeants sous ses ordres auront le même cœur et tout le peuple sera fidèle pour prendre soin et se protéger les uns les autres.

Jésus et la justice

Jésus a vécu ce type de justice avec une passion qui a déconcerté beaucoup de gens autour de lui. Alors que les pharisiens s'interrogeaient sur la femme qui lavait les pieds de Jésus avec du parfum, Jésus s'occupait d'elle, répondant ainsi aux simples exigences de la relation. Lorsque Zachée grimpa dans l'arbre dans le seul but d'apercevoir Jésus, Jésus lui répondit en déjeunant chez lui et sa famille, tandis que les Juifs restèrent dehors à critiquer les amitiés de de Jésus. Il va vers la femme près du puits, tandis que les disciples ne comprennent pas pourquoi il parle à une femme. Jésus s'est arrêté au milieu de la foule pour répondre aux besoins de la femme qui saignait lorsqu'elle a attiré son attention en touchant simplement son vêtement. Jésus savait que la clé de la justice était les bonnes relations, et non le fait d'agir de façon légaliste et consciencieuse selon un comportement prescrit.

La relation avec Dieu

De toute éternité, le plan de Dieu a été d'établir et de maintenir une relation avec l'homme. Dieu attend de nous que nous nous occupions de l'autre partie de cette relation. Esaïe 59.1-2 affirme simplement que Dieu a toujours fait sa part et que c'est notre péché, notre défaillance, qui rompt la relation. Notre justice devant Dieu est simplement basée sur notre réponse aux exigences de la relation qu'il désire avoir avec nous. Cette justice démontre très clairement l'échec de la mentalité des "œuvres" dans le christianisme. La prière n'est pas un temps pour accomplir votre liste de choses à faire avec l'aide de Dieu, mais c'est un temps avec Dieu, accomplissant la relation qu'il désire avoir avec vous. La justice de la prière n'est pas un devoir ou une tâche quotidienne devant Dieu ou parce que Dieu n!agira pas si nous ne prions pas ; elle fait partie de notre relation. Si nous ne communiquons pas, nous ne pouvons pas agir ensemble. Toutes les bonnes œuvres que nous pourrions énumérer et qui sont dépourvues de relation ne peuvent plus être considérées comme justes. C'est la relation qui sera finalement mise à l'épreuve le jour du jugement dernier.

De nombreuses personnes qui semblaient travailler dur pour servir Dieu, des personnes qui ont peut-être même fait des miracles et des exorcismes au nom de Jésus, se tiendront devant Jésus en décrivant leur vie de service et Jésus leur dira : "Je ne vous ai jamais connus. Éloignez- vous de moi, vous qui faites le mal" -- Matthieu 7.21-23. Jésus ne nie pas que ces personnes aient réellement fait ces choses, mais il dit qu'elles ne faisaient pas sa volonté. Sa volonté était qu'elles le connaissent et qu'il les connaisse. Toute bonne oeuvre sans connaître Dieu n'accomplit pas sa volonté. En Jean 5.39, Jésus interpelle les Juifs qui doutaient de lui. Il leur dit : " Vous sondez les Ecritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle : or ce sont elles-mêmes qui me rendent témoignage. Et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie !" Ils faisaient ce qu'il fallait en étudiant les Écritures, mais ils ne poursuivaient pas la relation que les Écritures leur offraient.

Ceci est reflété plus loin en Matthieu 25 lorsque les brebis et les boucs sont séparés pour l'éternité. Le jugement final est que "ceux-ci uns iront au châtiment éternel, mais les justes à la vie éternelle" (Matthieu 25.46).

L'apôtre Paul, dans sa lutte pour grandir dans sa relation avec Dieu, compare sa tradition légaliste dans le judaïsme avec la valeur supérieure de la connaissance du Christ. Il déclare : "En fait, je considère tout comme une perte à cause de la supériorité de la connaissance de Jésus-Christ, mon Seigneur. A cause de lui, j’ai accepté de tout perdre, et je considère tout comme des ordures, afin de gagner le Christ et d’être trouvé en lui, non pas avec ma propre justice, qui viendrait de la loi, mais avec celle qui est par la foi du Christ, une justice venant de Dieu et fondée sur la foi. " - Philippiens 3.8-9.

Cette affirmation sur la justice n'est pas simplement prise en sandwich entre deux déclarations très précises sur le désir de Paul de connaître le Christ ; il s'agit en fait d'une seule et même pensée : la plus grande quête de Paul était d'avoir une relation juste avec Dieu, l'essence de la justice devant Dieu. Cette justice est quelque chose pour laquelle Dieu a pris l!initiative malgré nous (1 Jean 4.9-11). Notre réponse et notre seul espoir est la foi en la promesse de Dieu et en sa manière de nous rendre justes par la croix (2 Corinthiens 5.18-19, Éphésiens 2.17-18).

La justice des relations chrétiennes

Le péché qui s'interpose entre des frères s'efforçant d'être justes est un affront à Dieu qui est condamné fortement dans la Bible. Pensez à tous les passages sur le péché dans le Nouveau Testament, et voyez combien d'entre eux sont liés à l'incapacité à satisfaire les besoins dans une relation. Ces relations sont toujours pensées dans la présence de Dieu et sont tributaires de nos actions. Les passages utilisant l!expression "les uns les autres" ne constituent pas une "liste d'écritures" qui nous disent comment nous devrions être. Ils reflètent la difficulté que Dieu éprouve à travers sa Parole à nous communiquer avec précision la nature de la justice. Toute action ou pensée qui brise une relation ou détruit l'unité est tout simplement injuste. Ce qui construit et favorise l'unité est juste.

Que nous soyons justes lorsque nous mangeons de la viande sacrifiée aux idoles, buvons du vin au dîner, parlons à une tierce personne d'un conflit avec une autre personne, etc., n'a pas grand-chose à voir avec l'action elle-même, mais avec le fait que les relations soient construites ou détruites à la suite de notre action. Même les péchés d'immoralité sexuelle, de mensonge, de vol, de meurtre et autres, ne sont pas des activités isolées que Dieu, dans un caprice, a définies comme des péchés. Ce sont des actions qui détruisent ou dégradent les relations avec les autres et avec Dieu lui-même. Elles sont tout simplement injustes au sens le plus pur du terme. " Ceux qui pratiquent de telles choses n'hériteront pas du royaume de Dieu " - Galates 5.21. Dieu s'oppose à l'adultère, à l'homosexualité, à la pornographie et aux relations sexuelles avant le mariage, non pas parce qu'il ne nous aime pas ou cherche à nous priver de quelque chose, mais parce que ces comportements détruisent les relations justes. En contraste avec ces comportements, il y a les fruits de l'Esprit (Galates 5.22-23). Chacun de ces fruits contribue à construire des relations justes avec les autres.

Il est possible d'avoir "raison" et d'être injuste. Pendant des années, j'ai été un fervent partisan de dire la vérité à tout prix. Je disais ce que je pensais et même lorsque j'avais "raison", je laissais souvent, derrière moi, des relations endommagées. "La vérité fait mal, n'est-ce pas ?" était une attitude courante chez moi. La justice, ou une relation juste, exige que la vérité soit recherchée, affermie et dite, mais elle doit être dite avec amour. Paul aborde clairement cette question dans Éphésiens 4 lorsqu'il s'attaque à "l'astuce et la ruse des hommes dans leurs machinations trompeuses". Il souligne que "au contraire, en disant la vérité avec amour, nous grandirons en toutes choses en celui qui est le chef, c'est-à-dire Christ." Lorsque nous quittons une conversation difficile, l'autre personne, aussi convaincue soit-elle, est-elle convaincue que nous l'aimons ? La relation a-t-elle été construite ou détruite ? Il est souvent possible de prouver sans l'ombre d'un doute que nous avons raison, et d’endommager laisser la relation à cause d'un comportement injuste.

Les priorités dans les relations

Il arrive que les exigences d'une relation entrent en conflit avec celles d'une autre. Il y a certainement une relation qui doit toujours avoir la priorité : notre relation avec Dieu. Le choix juste est toujours celui qui place notre relation avec Dieu en premier. Nous ne pouvons pas interagir de manière juste avec une autre personne si nous faisons passer cette personne avant Dieu, même si elle veut nous imposer cette exigence (Matthieu 10.37-38, Luc 14.25 et suivants).

Nous ne pouvons pas être justes si nous cherchons notre propre bien-être avant celui de notre relation avec Dieu. Dieu sait que nous avons beaucoup de besoins, le strict nécessaire, la nourriture, le vêtement et le logement n'en étant que quelques-uns. Il y a deux façons d'obtenir ces choses. Nous pouvons courir après elles ou nous pouvons "Chercher d'abord le règne de Dieu et sa justice" (Matthieu 6.33). Notre unité avec Dieu est toujours la priorité absolue, même si cela signifie sacrifier une autre relation ou notre désir de satisfaction matérielle. Ne soyez pas dupes : nous ne sommes jamais justes dans notre relation avec quelqu'un si nous l'aimons plus que nous aimons Dieu, ou si nous péchons avec lui pour conserver cette relation.

L'impossibilité de vouloir être juste à ses propres yeux ?

La véritable justice ne peut jamais être auto-générée ou auto-perpétuée. L'homme qui s'efforce de toutes ses forces d'être "juste", c'est-à-dire de faire toutes les bonnes choses, tout en ignorant ou en méprisant les autres, ne peut être juste. Tout comme notre justice envers Dieu dépend totalement de sa grâce exprimée par le pardon des péchés qui nous séparent de lui, il en va de même pour notre justice envers les autres. Par exemple, Paul, comme nous l'avons vu plus tôt en Philippiens 3.9, désirait ardemment que ce ne soit pas sa " propre justice qui viendrait de la loi, mais avec celle qui est par la foi du Christ, une justice venant de Dieu et fondée sur la foi". En Romains 3.20, Paul affirme en outre que "personne, en effet, ne sera justifié devant lui en vertu des œuvres de la loi." Nous devons comprendre que, si nous sommes justes, c'est uniquement parce que nous sommes des fils et des filles pardonnés, par la foi, et c'est un don de Dieu, afin que personne ne puisse se vanter (Éphésiens 2.8-9). Notre justice envers les autres exige le même pardon, la même grâce et la même foi. Nous devons "régler les choses rapidement" et "ne pas laisser le soleil se coucher sur notre colère". Nous devons avoir la justice de Dieu, étant plus motivés par le maintien de la relation que par l'exécution de la justice.

La justice, dans le vrai sens du concept, ne peut pas se trouver dans un placard. La mesure de la justice est toujours dans le contexte d'une autre relation. Ainsi, la "justice personnelle" est en réalité une contradiction dans les termes.

La justice de l'Église

En Ésaïe 9:7, la prophétie de Jésus indique qu'il établira et maintiendra son royaume avec justice et droiture. Les relations justes sont les éléments constitutifs d'une grande église. C'est peut-être l'une des plus grandes découvertes des ministères de la multiplication et de leur impact mondial. Cela révèle également l’échec de nombreuses églises qui ont enseigné la bonne doctrine mais n'étaient pas sérieuses quant aux relations qui établissent et soutiennent le royaume. Nous ne sommes pas et ne pouvons pas être autonomes ou indépendants dans le cadre du royaume de Dieu. Les exigences de la vraie justice forment les "jointures et les ligaments", les relations, qui maintiennent ensemble les différentes parties de l'église. La justice est à l!origine du but et de la signification même de l'église en tant que communauté de personnes sauvées qui servent de lumière au monde et de sel de la terre.

La justice de l'évangélisation

À la lumière de la véritable définition de la justice, l'évangélisation ne peut plus être "une des choses que Dieu attend de moi". Elle répond en fait aux exigences des relations qui nous entourent chaque jour. Le plan éternel de Dieu a été de réconcilier tous les hommes avec lui- même et d'unir les gens là où le péché les a divisés. (Lire Éphésiens et 2 Corinthiens 5.) Les rencontres que nous avons chaque jour avec de nombreuses personnes, qu'elles soient longues ou brèves, sont des relations qui exigent de nous notre exemple, notre patience, notre amour, notre considération, notre gentillesse, etc. Lorsque nous répondons à ces exigences, nous sommes justes. Lorsque nous échouons, nous sommes injustes. De plus, lorsque le péché n'est pas pardonné, il y a toujours un obstacle dans une relation. Nous savons qu'aucune relation ne peut être complète et unifiée tant que le péché demeure de part et d'autre. Ainsi, la finalité des exigences de chaque relation que nous avons est finalement la repentance qui conduit au pardon de Dieu et de l'autre. Ce n'est qu'alors que l'unité et l'harmonie entre deux personnes peuvent être complètes.

Tenter de répondre à ce besoin dans les relations qui nous entourent est l'évangélisation dans sa forme la plus pure. Elle ne peut être reléguée à une simple activité programmée, mais doit plutôt être une passion globale de voir toutes les relations restaurées complètement selon le plan de Dieu. La justice de Dieu se manifeste par le fait qu'il s'efforce de faire tout ce qu'il peut pour nous ramener à lui sans compromettre la vérité et la nature de Dieu. Pour nous, la justice doit avoir un seul objectif : s'efforcer de faire tout ce que nous pouvons pour amener les autres à une relation juste avec Dieu sans compromettre la vérité et la nature de Dieu.

Appel à la justice

Chacun d'entre nous doit réfléchir sérieusement à la profondeur et à l'importance de la justice biblique dans sa vie. Nous devons commencer à vivre ce concept avec la passion de Jésus, sans jamais compromettre sa pureté pour nos propres ambitions égoïstes ou notre orgueil. Lorsque l'objectif de notre vie sera la relation juste avec Dieu et avec tous les hommes, avec toute la force que Dieu a donnée dans la Bible, en tant que mouvement, nous continuerons à voir une croissance, non seulement dans le nombre de personnes qui sont amenées dans le royaume, mais dans la qualité du tissu du royaume lui-même.

Frederick Faller. Utilisé ici avec permission.

Addendum

Le défi qui se présente à chacun d'entre nous est de revoir notre compréhension et notre utilisation du mot "justice" afin que, lorsque nous l'entendons et lorsque nous y pensons, nous comprenions qu’il est question des relations. Cela n'est pas facile. Nous n'avons pas de mot dans notre langue qui traduise adéquatement ce concept et notre culture n'a pas de base conceptuelle pour cela. Pour y parvenir, il faudra une profonde repentance, une metanoïa, un changement d'esprit jusqu'à ce que nous le voyions correctement.

Une bonne étude consiste à parcourir la Bible et à trouver chaque occurrence du mot « juste », ou « justice », et à réécrire le verset (dans son contexte bien sûr) pour y inclure l'idée d'une "relation juste". Réfléchissez à ces versets jusqu'à ce que vous compreniez ce qu’est la justice selon Dieu. J'ai inclus quelques exemples ci-dessous : n'oubliez pas que les relations justes incluent Dieu et d'autres personnes.

Matthieu 5.6 "Heureux ceux qui ont faim et soif de relations justes, car ils seront rassasiés."

Matthieu 5.10 " Heureux ceux qui sont persécutés à cause des relations justes, car le royaume des cieux est à eux. "

Matthieu 5.20 " Car je vous le dis, si la qualité de vos relations ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez jamais dans le royaume des cieux."

Matthieu 6.33 "Cherchez d’abord le règne de Dieu et la qualité de vos relations, et tout cela vous sera donné par surcroît."

Matthieu 25.46 "Et ceux-ci (les boucs) iront au châtiment éternel, mais ceux qui ont une bonne relation (avec Dieu) à la vie éternelle."

Romains 3.21 "Mais maintenant, en dehors de la loi, une relation juste avec Dieu, attestée par la loi et les prophètes s’est manifestée, ... Cette relation juste venant de Dieu vient par la foi de Jésus-Christ pour tous ceux qui croient."

Philippiens 3.8b-9 "Je considère tout comme des ordures afin de gagner le Christ et d'être trouvé en lui, n'ayant pas par moi-même une juste relation (à Dieu) qui viendrait de la loi, mais avec celle qui est par la foi du Christ - la juste relation venant de Dieu et fondée sur la foi."

Il y a beaucoup d'autres passages qui montrent la lutte que Paul a dû mener pour introduire la justice dans l'église bâtie dans une société grecque qui n'avait pas non plus de mot pour traduire ce concept profond. N'oubliez pas que la justice est une question de relations.

1 Thessaloniciens 5.12-15, Philippiens 2 (chapitre entier), Éphésiens 4-6 (un incroyable défi aux relations justes), Galates 6.1-5, 1 Corinthiens 13.1-12, 1 Corinthiens 8, 10.14-31, Romains 14-15, 1 Corinthiens 6.1-11, Romains 12.3-21


Notes

Toutes les citations utilisées dans cet article sont extraites de la traduction Nouvelle Bible Segond